COVID-19 : Focus sur la vaccination étendue aux médecins de ville
Actualisation en date du 5 juillet 2021
Cet article d’actualité reflète un état des lieux sur le sujet traité à la date de sa publication. L’évolution ultérieure de la situation peut le rendre en tout ou partie caduc.
Depuis le 25 février 2021, les médecins de ville ont la possibilité de vacciner leur patientèle. Si, initialement les professionnels de santé ne pouvaient administrer qu’exclusivement le vaccin AstraZeneca et seulement à une catégorie limitée de la population, la campagne vaccinale a considérablement évolué. La priorité avait été donnée jusque-là aux personnes vulnérables et susceptibles de développer des formes graves de la maladie. De nouveaux vaccins sont désormais disponibles et le public concerné s’est élargi. Il est par conséquent impératif pour le praticien de maîtriser l’actualité en la matière et de connaître ses obligations administratives et informatives à l’égard de ses patients.
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Quels sont les vaccins disponibles et pour quel public ?
Le Premier Ministre, M. Jean Castex, a déclaré, le 25 février 2021 l’entrée dans une nouvelle étape en donnant la possibilité aux médecins de ville de vacciner au-delà des personnes âgées de plus de 75 ans et avec d’autres vaccins que l’Astra Zeneca. Depuis cette date, la campagne de vaccination s’est intensifiée en ville et ouverte à un public élargi.
À ce jour, les médecins de villes disposent des quatre vaccins suivants :
- Astra Zeneca ;
- Pfizer/BioNTech ;
- Janssen (depuis le 19 avril 2021) ;
- Moderna (depuis le 17 mai 2021).
Aux termes d’un calendrier précis, la vaccination est désormais ouverte à l’ensemble de la population âgée de plus de 12 ans :
- Les personnes âgées de 55 ans et plus ont le choix entre les quatre vaccins précités ;
- Les personnes âgées de 18 à 54 ans inclus peuvent choisir entre les vaccins Moderna ou Pfizer-BioNTech ;
- Les personnes âgées de 12 à 17 ans inclus ne peuvent se faire administrer que le vaccin Pfizer-BioNTech.
Il convient de préciser qu’il est recommandé aux femmes enceintes de se faire vacciner seulement à partir du deuxième trimestre de leur grossesse.
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Qu’en est-il de l’injection de la 2ème durant la période estivale ?
Le site VIDAL a publié dans ses actualités santé que le délai à respecter entre l’administration des deux doses pour les vaccins ARN messager (Pfizer-BioNTech et Moderna) a été modifié le 14 avril 2021. Il est désormais de 6 semaines, soit 42 jours.
Or, à l’approche des départs en vacances, le Ministre de la Santé a annoncé l’instauration d’un délai dérogatoire permettant aux Français de s’organiser pour recevoir leur seconde dose pendant les vacances en leur ouvrant la possibilité de prendre rendez-vous entre 6 et 8 semaines après la première injection auprès de leur médecin de ville.
Le partenariat développé entre Medifil et Doctolib, destiné à faciliter la prise de rendez-vous pour les patients comme pour les professionnels de santé constitue à cet égard l’outil incontournable pour les professionnels de santé.
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Quelles sont les contraintes administratives liées à la vaccination ?
Dans le cadre des campagnes vaccinales, les médecins sont tenus à un certain nombre de devoirs sous peine de voir leur responsabilité civile, pénale et ordinale engagées. Le dispositif médical impose en effet, aux professionnels de santé d’effectuer, en amont, les vérifications suivantes :
- S’assurer du consentement éclairé des patients ;
- Vérifier l’absence de contre-indications ;
- Déterminer le bénéfice-risque du vaccin pour leurs patients.
Pour ce faire, le médecin doit demander au patient de remplir un formulaire comprenant notamment les questions suivantes :
- Avez-vous eu le COVID-19 au cours des 3 derniers mois ?
- Avez-vous été vacciné contre la grippe ces 2 dernières semaines ?
- Souffrez-vous d’allergies graves ?
- Avez-vous de la fièvre ou d’autres symptômes ?
- Avez-vous été en contact avec un cluster très récemment ?
- Êtes-vous enceinte ?
Les patients souffrant de fièvres ou d’autres symptômes, les sujets ayant été vaccinés contre la grippe moins de 2 semaines avant la consultation médicale ainsi que ceux ayant développé le COVID-19 moins de 3 mois auparavant ne pourront se faire vacciner.
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Quels sont les risques d’effets secondaires liés au vaccin dont vous devez informer votre patientèle ?
Les praticiens ont l’obligation d’informer leur patientèle des risques d’effets indésirables liés à la vaccination parmi lesquels : douleur à l’endroit de l’injection, céphalées, fatigues, myalgies, frissons, arthralgies, fièvre d’intensité légère à modéré.
Les sujets souffrant d’allergies doivent, par ailleurs, faire l’objet d’une surveillance durant les 15 minutes suivant l’injection pour permettre une intervention rapide cas de réaction allergique de type anaphylaxie.
Dans le cas où des effets indésirables et inattendus sont constatés par les professionnels de santé, ces derniers en informent immédiatement le Centre régional de pharmacovigilance (CRPV) dont ils dépendent.
Si ces obligations d’information ont été respectées, le praticien ne peut être tenu responsable du développement de pathologies causées par la vaccination au patient. En effet, conformément à l’article L3131-15 du Code de la santé publique, le patient comme le praticien jouissent des mêmes garanties juridiques que celles applicables dans le cadre des vaccins obligatoires. En cas de dommage, le patient sera indemnisé par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM).
Partenaire privilégié des professionnels de santé, Medifil propose une solution de secrétariat téléphonique médical flexible et fiable afin de faciliter la gestion de votre patientèle, l’accueil téléphonique et l’agenda de vos consultations.